Omnivore 2016, qu’est-ce que c’était bien !

Florent Ladeyn en compagnie de Dries Delanote et Bertrand Devienne - photo Caspar Miski

Hello les loulous,

Pas de recette aujourd’hui. Il y en a eu beaucoup ces derniers temps, j’ai quelque peu délaissé les news et autres food actus…
Je vous raconte le salon Omnivore qui s’est tenu à Paris, à la Maison de la Mutualité du 6 au 8 mars. Une édition géniale ! (Si, si !)

Omnivore Entrée Grand Public 2 ®Caspar Miski BD

Le festival Omnivore a fermé ses portes mardi soir et un seul constat s’impose : « Qu’est-ce que c’était bien ! ». Cette cinquième édition parisienne était extraordinaire, riche, impressionnante, enrichissante, motivante.

Impossible de tout voir, impossible d’être partout, impossible d’y être tout le temps et pourtant le peu qu’on a vu était génial. Des chefs et des artisans venus du monde entier se succédaient sur les différentes scènes salé, sucré, liquide, artisan, avant-garde, défi créatif, tasting.

Il suffit de zyeuter le programme : plus de 20 pages de programmation. Durant trois jours, chaque recoin de la Maison de la Mutualité bouillonnait.

Omnivore Entrée Grand Public ®Caspar Miski
On pourrait se laisser aller à regretter tout ce qu’on a pas vu. On va plutôt se réjouir des « quelques » découvertes, déjà bien enrichissantes.

Des chefs, des œufs et des annonces

Giovanni Passerini
Giovanni Passerini

Rencontre avec Giovanni Passerini (Rino) qui démontre qu’on peut faire de la grande cuisine autour d’une omelette ou d’un (simple?) œuf au plat.

Omelette aux langues d'oursins, beurre blanc aux algues, Giovanni Passerini
Omelette aux langues d’oursins, beurre blanc aux algues, Giovanni Passerini

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« Va-t-il le réussir? » s’amuse sur scène Sébastien Demorand, animateur de la scène salé. Tout en cuisinant, il annonce l’ouverture imminente de son prochain restaurant, rue Traversière à Paris, dans le 12e. «  Un endroit fermé depuis 25 ans, avec une terrasse extraordinaire ». On a hâte de découvrir.

Anne-Sophie Pic, sur la scène salé d'Omnivore 2016 -Paris.
Anne-Sophie Pic, sur la scène salé d’Omnivore 2016 -Paris.

Anne-Sophie Pic a, elle-aussi, profité d’être sur scène pour annoncer l’ouverture de son prochain bistrot à Valence, André, en hommage à son grand-père. Sur scène, la dame cuisine en blanc. Une incroyable noix de coco sourcée à l’île Maurice, qu’elle utilise comme ingrédient et comme écrin à une noix de saint-jacques nacrée unie à de la truffe. (voir la vidéo sur Twitter).

Noix de coco - Anne-Sophie Pic - Omnivore Paris 2016
Noix de coco – Anne-Sophie Pic – Omnivore Paris 2016

(vous pouvez voir la recette filmée sur mon compte Twitter, lien à droite…)


Autre découverte, son travail sur les associations de saveurs, qu’elle veut multiple (au moins 5) et son travail sur le café (bourbon pointu) et le whisky (Nikka). Elle infuse le tout avec des épices dans un Kamex à deux reprises pour en envelopper une huître… Subtil et déconcertant.

Huître café-épice-whisky au Kamex - Anne-Sophie Pic - Omnivore, Paris 2016
Huître café-épice-whisky au Kamex – Anne-Sophie Pic – Omnivore, Paris 2016

Une virée à Valence s’impose !

Des artisans, de la terre et de l’accent

Sur la scène des artisans aussi il se passe plein de choses (de toute façon il se passait des choses partout et tout le temps!).

Rencontre avec le druide-oenologue spécialiste de l’absinthe, Stéphane Meyer de Druid of Paris. Dégustation de boissons charpentés et surtout très parfumées. A creuser !

Puis, rencontre avec les deux sourceurs canadiens Alex Cruz et Cyril Gonzales de la société Original (eux-aussi récompensés, cliquer sur le lien pour voir le palmarès complet).

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Avec humour et accent, ils nous expliquent leur travail sur les produits, les huiles, les sucres, les produits, et le sirop d’érable, « importé comme du pétrole par les Canadiens »…

Vous pensiez connaître le sirop d'érable ?
Vous pensiez connaître le sirop d’érable ?
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Comment réinventer l’huile de tournesol ?

Enfin, la petite salle du troisième étage est vite remplie, les gens se serrent pour assister à la Masterclass de Florent Ladeyn et de ses maraîchers Bertrand Devienne et Dries Delanote.

Florent Ladeyn en compagnie de Dries Delanote  et Bertrand Devienne - photo Caspar Miski
Florent Ladeyn en compagnie de Dries Delanote et Bertrand Devienne – photo Caspar Miski

« Il faut arrêter de starifier les chefs, sans les producteurs, il n’y a pas de cuisinier. Ce sont eux les vrais artistes !», explique le « justement » starifié Florent Ladeyn.
Bertrand et Dries font respectivement pousser des légumes sur le système de la permaculture avec des graines sauvages.

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« il laisse le temps à la vie », laissent le temps à la terre, à la nature, aux produits de pousser et propose au chef oxalys de lune, jeunes pousses de chou, câpres de coriandre, et cœur de vieux poireaux d’hiver plein de vie. Car « c’est la vie qui pousse dans ses produits » conclue Dries.

Du sucre, du monde et du veggan
Sur la scène sucrée (là aussi, quel beau programme), surprenant Maxime Schelstraete de Meert à Lille

Omnivore 2016 Paris - Maxime Schelstraete, Meert - Photo Stanilas Liban.
Omnivore 2016 Paris – Maxime Schelstraete, Meert – Photo Stanilas Liban.

Il s’en passe des choses dans les cuisines du Nord !
Et le tea-time veggan de Michael Bartocetti du Shangri-La. Ce dernier démontre que la pâtisserie, même sans œufs sans lait et sans gélatine bovine peut être exceptionnelle. C’est bien simple, j’ai déjà réservé pour aller tester ça par moi-même.

Alors oui, j’ai raté beaucoup de choses, surtout les chefs étrangers. J’aurais voulu voir le mexicain Eduardo Garcia, Paul Pairet d’Ultraviolet à Shangaï, les Troigros, Sébastien Bras (récompensé), l’espagnol Aduriz, JF Piège, et sa pâtissière Nina Métayer… la liste est longue encore. En 2016, Omnivore c’était bien un Festival. Vivement le prochain !

Pour en savoir plus, le palmarès (et oui c’est comme à Cannes, il y a eu des récompenses tout plein), le récit jour après jour, rendez-vous sur le site Omnivore.
Et bien sûr, suivez les comptes Twitter, Instagram, Facebook des Foodingues comme moi qui y était et twittait en direct ses découvertes. J’ai aussi fait un compte-rendu de ma première journée, sur ma page Facebook (lien à droite).

Enfin je vous conseille le foodbook n°5, dont le thème cette année est « Le Grand Restaurant », vous ne perdrez pas votre argent (20 €) en l’achetant !

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