Hello les loulous,
Un peu de bonheur ça vous tente ? Le bonheur, cette chose indéfinissable, insaisissable et qui vous prend sans crier gare ? Si dur à attraper, si dur à garder… et qui peut créer tant de souffrance quand on le perd ?
Et bien dimanche dernier, j’ai vécu un moment de pur bonheur. Une journée parfaite, simple et heureuse. Les inconnues de cette équation difficile ? L’exposition Albert Marquet, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, suivie d’un goûter chez Carette.
Albert Marquet, un peintre à découvrir
Albert Marquet (1875-1947) est un peintre peu connu du début du XXe siècle. Ami de Matisse, qu’il rencontra dans l’atelier de Gustave Moreau, où ils étudiaient tous les deux, Marquet a un style unique, moderne, précurseur, qui n’appartient à aucune école. En revanche, ces œuvres annoncent le fauvisme, le cubisme, le modernisme. Loin d’être un artiste maudit, Marquet vendit tôt ces toiles aux collectionneurs. C’est pourquoi elles furent peu exposées en France. D’ailleurs, la plupart qui composent l’exposition proviennent de ces collections privées. Certaines sont donc montrées pour la première fois.
Le peintre de l’eau…
Albert Marquet aimait peindre le quartier de Notre-Dame, la mer, et l’Afrique du Nord où il séjourna à de nombreuses reprises, les fenêtres…
Peintre de l’eau, il a un sacré talent pour montrer la modernité qui s’installe en France au début du XXe siècle. A Trouville, il tourne le dos à la mer pour peindre les panneaux publicitaires du front de mer. De grands applats de couleurs vives, on est en 1909 !
En 1935, il peint le Pont-Neuf de nuit, la Samaritaine éclairée et déjà la rue à la circulation dense : automobile, autobus, lampadaire : Paris est bien la ville Lumière !
… et de la modernité
De son atelier, quai des Grands-Augustins, il peint Notre-Dame sous la neige, en hiver, par temps gris.
Et déjà, il déstructure, s’intéressant plus aux formes et aux masses, comme le feront plus tard Bracque et Picasso. Il s’intéresse aux métiers liés à la Seine, aux hangars sur les ports, à la ville, à ce monde moderne en train de naître sous ses yeux. Et la mer, toujours…

Vraiment cette exposition est formidable, je vous invite fortement à aller la voir.
- Exposition Albert Marquet, du 25 mars au 21 août 2016
- Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
- 11 av. du Président-Wilson, 75016 Paris.
Carette, une des plus jolies pâtisserie de Paris
Et puis en sortant du musée d’Art Moderne, on remonte l’avenue du président Wilson pour rejoindre la place du Trocadéro. Au numéro 4, on rentre chez Carette, une institution de la pâtisserie parisienne, qui n’a rien à envier aux nouveaux venus. Ici, le décor, certes rénové, date de 1927. On est dans une des plus jolies pâtisseries de Paris. Les pâtisseries y sont généreuses et peu onéreuses (moins de 6 €, 8,50, servies à table). Le service adorable, souriant et non snobinard, et ce malgré le monde du dimanche après-midi. Les serveuses sont en noir avec un petit tablier blanc. C’est charmant. La queue se forme pour attendre une place (d’autant que la terrasse est au soleil et spacieuse) ? On ne vous pressera pas. On vous laisse tout le temps de savourer votre saint-honoré.
Et les pâtisseries comment sont-elles ?
Excellentes ! A l’image du lieu : pas chichiteuses, mais de qualité. Le saint-honoré est léger et aérien, la chantilly vanillée comme il faut, le chou fondant et crémeux sous un caramel croquant. La brioche aux raisins et à l’eau de fleur d’oranger est délicate, mousseuse. Un rêve.
Les boissons chaudes sont servies dans de la porcelaine délicate. Le moment est parfait. Balou a raison : parfois, il en faut peu pour être heureux !
- Carette,
4 place du Trocadéro, 75016 Paris.
25 place des Vosges, 75003 Paris.